L'intérêt principal de cette randonnée sur un massif parcouru à maintes reprises, c'est d'attaquer l'ascension de l'épine dorsale de la Rhune, la Crête d'Athekaleun, de manière totalement inédite et spectaculaire, depuis la ferme Ibartsoroa à Sare.

 

Description de la randonnée : personnellement je croyais tout savoir sur la Rhune pour l'avoir gravie plusieurs centaines de fois, en toutes saisons, par tous temps en tous sens et par toutes las variantes possibles. C'était mal connaître les ressources insoupconnées et secrètes qu'elle peut receler, et grâce à l'expérience et la connaissance de Nicole pour qui le massif constitue son jardin, nous avons pu ce jour découvrir une nouvelle voie pour notre plus grand plaisir. Départ d'Anglet à 7h40, démarrage de la marche à 8h30 depuis le quartier Ibartsoroa en bordure du Ruisseau de Portua (90m). Alors que la température ne dépasse pas le zéro sur la Côte, nous sommes surpris par la relative douceur de la température au départ (3°C quand même), accentuée par un très agréable petit vent du sud. C'est donc Nicole qui est à la manoeuvre pour cette première partie de la randonnée. Après Ibartsoroa, nous longeons le ruisseau de Portua, passons devant une carrière à chaux abandonnée puis commençons à grimper plein Ouest vers la Crête d'Athekaleun. Nous assistons à un lever de soleil resplendissant, les hauteurs s'illuminent contrastant avec le bas plongé encore dans l'ombre et la gelée blanche. Nous marchons jusqu'au bout du sentier pour atteindre un cayolar ruiné ("Zazpi fagoko borda", la ferme des sept hêtres). Dés lors nous continuons hors sentier (bien que quelques traces discontinues soient toujours présentes), une progression qui n'est praticable qu'en hiver en raison de la présence de fougères et de Xaxis constituant le reste de l'année une barrière quasi impénétrable. Nous atteignons la crête proprement dite avec ses formations rocheuses caractéristiques (failles, blocs suspendus), nous nous trouvons véritablement sur l'épine dorsale de la Rhune. Après une brève pause, nous arrivons au Rocher des Douaniers (un lieu oublié chargé pourtant d'histoire et d'anecdotes), faisons un  crochet pour en commencer l'ascension (sans aller jusqu'au bout). Les perspectives d'un côté et de l'autres sont magnifiques. Plus loin nous passons à travers une étroite faille, il faut carrément s'y glisser et se hisser en rampant comme on peut. Nous nous trouvons alors à proprement parler "dans les entrailles de la Rhune" (dixit Nicole). D'autres passages nécessitent que l'on s'aide des mains, la souplesse n'y est pas toujours, mais traverser ces obstacles ne comporte pas le moindre danger. Quelle découverte et quelle expérience pour nous tous (hormis Nicole et un grand merci à elle) ! Nous débouchons au pied de la Brèche d'Athekaleun (685m) et retrouvons le plateau que nous traversons en longeant la ligne frontière ponctuée de bornes, de croix gravées sur les rochers et de cromlechs. Descente à la Venta Negra (11h15, 320m), dès lors Richard reprend les commandes pour la suite de la randonnée. Retour vers le sommet de la Rhune par le versant sud, nous arrivons à la table d'orientation (905m) à 13h00 où nous prenons la traditionnelle photo de groupe. La vue porte exceptionnellement loin sur la Côte Landaise, la limite maximale que j'avais observée est le phare de Contis à 25 km au nord de Vieux-Boucau. Aujourd'hui la perspective du cordon dunaire s'étend plus loin encore, certainement bien au nord de Mimizan. Le vent de SE est sensible sur les hauteurs, nous devons pique-niquer plus bas, au niveau de la Source d'Urkila (13h25 à13h50). Descente par le col d'Urkila, le versant nord est jonché de plaques verglacées, la prudence s'impose. Nous revenons par la voie ferrée que nous longeons sur 1 km au niveau du bas de l'Altsanga et par le sentier nord que nous descendons jusqu'à l'embranchement du GR10. Nous prenons à gauche. L'itinéraire emprunte des chemins boueux puis des  sections goudronnées jusqu'à notre point de départ (un peu après 15h00).

Le commentaire de Jakes Régnier :

"Salut valeureux randonneur, en regardant les photos de ta dernière rando sur Larrun, cela m’a rajeuni de… multiples années. J’ai dû faire cette rando, tout du moins le parcours de la crête d’Athekaleun, avec mon ami alter ego Jacki une seule et unique fois il y a plusieurs décennies au  printemps ou au début de l’été, je ne m'en souviens pas trop. Mais ce dont je me souviens c’est qu’avant d’atteindre le pied de la crête alors que la fougère était bien haute déjà, nous avions eu beaucoup de mal (en plus en plein soleil très chaud) à atteindre cette crête à cause de la végétation envahissante. Bravo aux randonneurs ! "