Pic d'Anie
17 Juillet 2002
17 Juillet 2002
Guides : Jean-Paul Caumont, Max, Dimitri
Participants (17) : Jean-Paul, Pierre Ch, Pierre S, Betty, Rose, Jean-Louis B, Jean-Louis, Cathy, Elisabeth, Sammy, Eric, Mikel L, Jeannot L, Christine L, Jonathan C, Max, Richard
Le Pic d'Anie est le premier sommet qui dépasse les 2500m depuis l’Atlantique. Son sommet domine une zone karstique et offre un extraordinaire panorama à 360°. Quelques archives exhumées de 3 ascensions passées, toutes effectuées au début des années 2000, les deux premières au départ du refuge de Laberouat (1440m).
Description de la randonnée du 17/07/2002 : Richard veut retourner au pic d'Anie depuis des mois, puisque nous avons manqué de chance et n'avons eu aucune vue depuis le sommet la dernière fois que nous en avons fait l'ascension. Ce matin, on aperçoit par intermittence les montagnes du cirque de Lescun qui font face au village et quelques trouées de ciel bleu. Branle-bas de combat ! Nous réveillons les enfants, préparons pique-nique et petit déjeuner, montons dans les voitures et nous rendons au centre de vacances L'Abérouat, point de départ de la balade. Le pic d'Anie est le point culminant du Pays basque, que les Béarnais revendiquent, laissant l'Auñamendi aux Basques. Bref, c'est une haute montagne, et en plus, il faut faire une longue marche d'approche par un très joli sentier boueux à souhait à travers la forêt. Elisabeth a du mal ce matin, et nous l'attendons un long moment pour la soutenir et la distraire : en couple ou en famille, chacun s'écoute davantage et l'ambiance en pâtie parfois. Par contre, quand on bavarde, on prend moins de peine et le rythme s'accélère sans y prendre garde car on sent moins la fatigue. C'est la magie du groupe... Les enfants n'ont pas de problème et Richard les mène, loin devant. Ils sont déjà à la bergerie à nous attendre en regardant les vautours perchés sur une colline toute proche. Nous traversons la terre piétinée et malodorante du lieu de rassemblement des moutons, cerclé de barbelés, et évitons les orties dans le pré voisin en passant entre les vaches. Un jeune berger à lunettes chaussé de hautes bottes de caoutchouc avance à grand pour mener les moutons aux alpages supérieurs, aidé de son chien. Nous le suivons et comprenons bientôt pourquoi les vautours sont posés en si grand nombre : un mouton est mort et sa dépouille gît dans un creux du terrain. Nous nous éloignons un peu et nous retournons pour les observer. Ils prennent l'un après l'autre leur envol, planent un moment en larges courbes silencieuses et s'abattent sur la charogne. C'est alors que nous voyons un spectacle comme nous n'en avons encore jamais vu. C'est la curée. Les vautours poussent des cris et se donnent des coups de becs en se disputant la place près de leur repas. L'un attaque par le ventre et les parties tendres, l'autre par les yeux afin d'extraire le cerveau. Bientôt, il n'y en a plus qu'un qui mange, ce doit être le "chef", il s'est battu en agitant largement ses ailes afin d'affirmer sa suprématie. Les jeunes, quant à eux, ne se sont même pas encore déplacés et patientent sur les hauteurs voisines que les anciens soient rassasiés. Un promeneur accompagné d'un chien les dérange et les vautours s'envolent. Nous nous installons un peu en amont, toujours en vue des vautours, pour continuer à les observer tout en déjeunant. Le chien, attiré par l'odeur, goûte également au mouton et se met à tirer sur les tripes, déplaçant la bête. Mis à part quelques jeunes, les vautours ont disparu. Lorsque le chien s'en va, un moment s'écoule avant qu'ils ne reviennent, surgis de nulle part. Nous les laissons à leur curée et continuons notre progression vers le sommet encore invisible en laissant les filles (Ana, Manon et Nora) qui descendront tranquillement en nous attendant. Le sentier devient plus escarpé, la montagne est couverte de fleurettes, même au milieu du chaos de roches grises au pied de l'Anie, dans chaque anfractuosité, dans les graviers, et même accrochées à la rocaille. Le temps n'est pas trop désagréable, suffisamment frais pour ne pas rendre la progression trop pénible, avec une vue dégagée et des nuages mobiles qui dégagent par instants de larges pans de paysage. Le vent souffle de plus en plus au fur et à mesure que nous montons, mais nous avons moins froid en haut que la dernière fois. Nous réussissons à voir le fond de la vallée, avec Lescun, les montagnes environnantes (par fragments intermittents) et une mer de nuages au-dessous de nous comme si nous étions en avion : c'est magnifique et magique, beauté fugace que nous guettons pour la perdre aussitôt. Nous restons un long moment, envoûtés, puis Richard sort le ballon de Sammy (qui a emporté également d'autres trésors, comme le frisbee et la play station, poids qui l'encombrent rapidement et dont son père devra se charger), et des passes sont échangées au risque d'envoyer le ballon dans le prépice qui nous cerne de toute part : Sammy est très inquiet. Enfin, nous entamons la longue descente. Une petite marmotte dresse son museau derrière des rochers. Christine a mal au genou et, lors d'un moment d'inattention dû à la fatigue, elle trébuche et dévisse, roulant sur plusieurs mètres en se cognant aux rochers. Heureusement, il y a plus de peur que de mal : elle s'en sort avec quelques contusions et un gros hématome au ventre. Jeannot, affolé, est remonté en un éclair et respire avec difficulté. Christine, au lieu de vérifier qu'elle n'a rien de cassé, le rassure d'une voix tranquille. Après une pause, nous reprenons la descente et Richard accélère avec les enfants, pressé de retrouver les trois filles. Cédric, avec l'énergie de ses 14 ans, termine le trajet en courant et arrive 20 minutes avant Richard à la voiture, et très fier de son exploit. Quant à Eric, il préfèrera parcourir en courant les six kilomètres de route qui séparent l'Abérouat de Lescun, "afin de détendre ses muscles", et il arrivera avant nous au gîte ! L'arrière-garde arrivera par contre cahin-cahat vers neuf heures du soir : quelle journée ! (Récit de Cathy)
Itinéraire de la randonnée : voir carte
Randonnée du 28 juin 2009 : voir récit de Cathy
Météo : ciel couvert par intermittences, température fraîche.
Dénivelé positif total : 1260m
Distance parcourue : 19 km
Temps de marche effective : 6h00
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