Il y a 6 ou 7 ans, Pierre et Rose ont parcouru un petit tronçon des chemins de Saint Jacques de Compostelle, et cette expérience leur avait beaucoup plu. Cette fois, c'est Richard qui a envie d'aller sur le "Camino frances", et il organise son circuit sur 3 jours, pendant les vacances de Pâques, avec Jean-Louis B. Evidemment, nous sommes nombreux à vouloir nous joindre à l'expédition. Le problème, c'est que nous avons tous des contraintes. Jean-Louis est en pleine période fiscale et ne peut se libérer que le week-end, de même que Christine L. Pierre craint que Rose ait des problèmes de genou et ne puisse tenir jusqu'au bout. Christine G. doit être rentrée impérativement dimanche soir à 20 heures chez elle. Jakesa (prononcer Yakecha, prénom basque qui signifie Jacqueline), amie de Christine, veut absolument faire suivre sa voiture. Xavier est aux Bardenas qu'il visite en VTT durant 3 jours, il préfère se reposer une journée avant d'entreprendre cette randonnée pédestre. Pierre organise (chez Richard) une réunion préparatoire, et les divergences d'opinion sont manifestes dès les premières paroles échangées : cela commence mal.
Les chemins de Saint Jacques draînent une foule disparate aux motivations très variées et les "organisateurs", souvent des religieux, qui coordonnent les informations sur les gîtes répartis tout au long du parcours et contribuent sans doute à une signalétique très bien faite, savent que tous les participants ne sont pas toujours en bonne condition physique pour marcher, et que, régulièrement, il y a des morts. Afin de se couvrir, la Maison du Pèlerin de Saint Jean Pied de Port déconseille de faire le trajet Saint Jean Pied de Port - Roncevaux, tout au moins par le sentier, annonçant un enneigement allant jusqu'à 3 mètres (!). A la rigueur, les pèlerins pourraient éventuellement monter par la route. Ces informations causent la perturbation dans le groupe, certains doutant de la hauteur de neige annoncée et d'autres souhaitant au contraire reconsidérer totalement le projet et l'organiser différemment en annulant la première étape.
Finalement, un accord se dessine. Richard, Jean-Louis B., Max et Christine G. feront la première étape prévue à l'origine, et si le chemin devient impraticable, ils rejoindront la route. Jakesa les attend à Roncevaux pour emmener Christine rechercher sa voiture le soir. Les 5 dorment dans l'ancien "hôpital" transformé en gîte d'étape, après une montée éprouvante, 30 kilomètres de longueur, plus de 1300 mètres de dénivelé, la pluie en rafales qui les trempe jusqu'aux os depuis midi, et se transforme en neige sur le col. Heureusement le gîte, malgré ses proportions énormes (l'intérieur ressemble à une nef d'église gothique), est parfaitement bien chauffé, et les affaires sèchent rapidement. 100 personnes sont installées dans cet immense dortoir fait de lits superposés bien alignés dans une salle impeccablement nettoyée. Côté sud, des meurtrières à mi-hauteur du mur qui doit bien faire 5 mètres jusqu'à la base des arcs en ogive sont occultées par d'étroits vitraux. Autant dire qu'il n'y a pas de fenêtre ! Evidemment, il n'y a que 2 douches pour les hommes, et 2 pour les femmes, à 22 heures, extinction des feux, et à 6 heures, tout le monde sur le pont, il faut vider les lieux à 8 heures au plus tard ! Le prix est modique (environ 5 €), mais les conditions d'hébergement sont strictes, ce qui est bien toléré par tout le monde.
Xavier, Jeannot, Christine L., Jean-Louis et moi arrivons vers les 8 heures et quart le samedi matin à Roncevaux après une heure et demie de trajet. Sylvain et Marie sont serrés sur le siège arrière au milieu des sacs à dos : ils sont chargés de ramener la 806 à Anglet. Pierre, Rose et Jean-Paul sont arrivés 10 minutes avant, et repartis aussitôt avec Christine et Jakesa, chacune dans sa voiture, en direction de l'étape suivante. C'est Jakesa qui les ramène tous, à 9 heures et demie passées. Richard, Jean-Louis B. et Xavier n'ont pas attendu, impatients de marcher. Nous les retrouverons à l'arrivée. Nous profitons du coffre de cette voiture pour nous décharger de ce qui nous semble soudain superflu, étant donné le poids des sacs à dos. Pierre et Jean-Paul acceptent de porter le surplus dont nous ne voulons pas nous séparer (mon thermos de thé au miel, les chaussures de ville de Christine L.). Au moment du départ, Christine et Jakesa restent en retrait, terminant tranquillement leur petit déjeuner sur le pouce. Elles nous chercheront pendant un bon tiers du chemin, pour finalement constater que nous étions derrière elles ! (Nous avons pris une bifurcation qui nous ramenait à notre point de départ, il a fallu faire demi-tour lorsque nous nous en sommes aperçus, et elles nous avaient doublés dans l'intervalle...). Quelle organisation !
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Sur les
chemins de Saint Jacques de Compostelle |
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16-17-18 Avril
2004 |
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Participants :
Richard, Jean-Louis B., Max, Xavier, Cathy, Jean-Louis, Pierre, Rose,
Jean-Paul, Christine L., Jeannot, Christine G., Jakesa |