Iparla

14 janvier 2001

Participants : Cathy, Jean-Louis B, Jean-Louis C, Max, Rose & Pierre, Richard


 

Il ne pleut pas ? Il ne neige pas ? Bon, allons-y !

Combien sommes-nous ? Six, sept ? En route pour Bidarray !

Volets clos, restaurants fermés, parkings déserts,

C’est l’hiver : le froid vif et mordant nous saisit.

Les arbres ont perdu leur parure automnale,

Le tapis roux des fougères fanées craque

Sous nos chaussures épaisses et les ajoncs

Fleuris de jaune se penchent et agrippent

Anoraks et pantalons. Au loin, scintille

L’herbe d’un vert intense avivé par les traits

Lumineux du soleil glissé sous les nuées.

Un bêlement frêle, l’odeur forte des crottes,

Voilà la bergerie d’où sortent les agneaux

Qui gambadent en vacillant dans la fraîcheur

De l’air. Rude montée, nous suons et soufflons.

Mais l’altitude ôte un degré tous les cent mètres,

Le vent nous bouscule et le soleil nous ignore.

Gloire aux chocolats de Richard qui nous chauffent

L’âme et le corps, offrant leur parfum capiteux

Pour soutenir notre ascension vers le sommet.

Une crête, deux crêtes, trois crêtes ? Il fait froid, pause repas.

Assis à l’abri d’un rocher, nous partageons

Nos victuailles arrosées de thé brûlant

Tandis que les vautours épousent en silence

Les courbes secrètes de l’air et des cieux gris,

Et s’assemblent, visant une proie invisible,

Qu’ils cernent longuement, patience incarnée,

Eternité vivante, de leurs yeux acérés.

   

Cathy


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